| De nos jours, la gravité des crises environnementales est telle qu’elle menace la survie de l’humanité et des autres êtres vivants sur Terre. C’est pourquoi les bases théoriques qui régissent les interactions entre l’homme et la nature, y compris les questions éthiques, retiennent l’attention des défenseurs de l’environnement. Dans ce contexte, l’élaboration d’une éthique environnementale adaptée est perçue comme essentielle pour la protection et l’utilisation durable de l’environnement. Les courants actuels de l’éthique environnementale s’appuient sur une diversité de fondements, notamment la notion de valeur intrinsèque, avec l’anthropocentrisme et le biocentrisme représentant deux pôles opposés. Cependant, ces dernières années, une interaction harmonieuse entre l’homme et la nature, ainsi que des solutions aux crises environnementales, ont été recherchées dans un retour aux principes religieux et spirituels. Cet article vise à expliquer les perspectives de l’éthique environnementale en examinant deux questions éthiques fondamentales : « le centre de la valeur intrinsèque » et « le critère de l’action éthique ». Il démontre en quoi une éthique environnementale fondée sur une vision théocentrique offre une approche plus globale pour la protection de l’environnement. Par ailleurs, à travers la proposition d’une approche d’auto-écologie, nous tentons de formuler une éthique environnementale inspirée du théocentrisme. Cette approche, s’appuyant sur l’anthropologie islamique et mettant l’accent sur la dimension spirituelle de l’âme humaine, établit une interaction équilibrée entre l’homme et l’environnement, fondée sur la conscience de soi et la préservation de soi. |