| La démocratie religieuse, en tant que système combinant les principes de la démocratie avec les fondements de la religion, occupe une place particulière dans la jurisprudence islamique. Cette recherche examine les positions juridiques des écoles sunnite et imamite concernant la démocratie religieuse, en posant comme question centrale : comment chacune de ces deux traditions interprète et met en œuvre ce concept ? L’importance de cette étude réside dans une meilleure compréhension des rapports entre religion et politique, ainsi que de leur impact sur la gouvernance et la participation populaire au sein des sociétés islamiques. L’objectif de cette recherche est d’analyser et de comparer les opinions juridiques des écoles sunnite et imamite sur la démocratie religieuse, en identifiant les similitudes et les différences présentes dans leurs fondements et principes. La méthodologie adoptée est de nature descriptive et analytique, reposant sur l’étude des sources juridiques propres à chacune des deux écoles. Les résultats montrent que des principes tels que la justice et la consultation (shūrā) sont reconnus dans les deux traditions, mais qu’il existe des différences notables dans leur interprétation et leur application. Ainsi, l’école sunnite accorde une plus grande importance à la shūrā et au consensus (ijmāʿ), tandis que l’école imamite insiste sur le rôle central de l’Imam ou du guide religieux. En conclusion, bien que la conception de la démocratie religieuse présente des différences fondamentales entre le fiqh sunnite et le fiqh imamite, les deux écoles reconnaissent, chacune à sa manière, l’importance du rôle du peuple dans la gouvernance. Cette reconnaissance commune peut contribuer à enrichir notre compréhension de la démocratie religieuse dans le contexte des sociétés islamiques contemporaines. |