| Le présent article explore les relations complexes entre le mahdisme et la démocratie religieuse dans le contexte des sociétés musulmanes contemporaines. Le mahdisme, ancré dans les traditions eschatologiques de l'islam, notamment dans le chiisme, repose sur l'attente du retour du Mahdi, une figure messianique qui instaurera une ère de justice divine. La démocratie religieuse, quant à elle, cherche à concilier les principes démocratiques modernes avec les valeurs religieuses islamiques, comme en témoignent des systèmes politiques tels que la République islamique d'Iran. Pour cette fin, la méthode qualitative- comparative, basée sur l’analyse de documents religieux, politiques et des études académiques existantes en ce domaine a été utilisée et les données ont été collectées à l’aide de deux sources : sources primaires (textes religieux : hadiths, versets coraniques), sources secondaires (articles académiques et les études contemporaines sur ce sujet). L'article examine les convergences et divergences entre ces deux concepts. D'un côté, le mahdisme projette une vision eschatologique où la justice est rétablie par une intervention divine, ce qui semble en tension avec les principes démocratiques de participation et de délibération humaine. D'un autre côté, la démocratie religieuse tente d'intégrer les valeurs islamiques dans des structures politiques modernes, en cherchant à équilibrer l'autorité religieuse et la souveraineté populaire. L'étude met en lumière les défis posés par cette coexistence, notamment les tensions entre la légitimité religieuse et les droits humains, la gestion de l'autorité politique, et les conflits d'interprétation des textes sacrés. Elle souligne également les opportunités offertes par cette interaction, notamment la possibilité de créer des systèmes politiques plus justes et inclusifs, fondés sur des valeurs religieuses partagées. |