| La théorie de la démocratie religieuse, formulée par l’Ayatollah Khamenei (qu’Allah prolonge son ombre), fait depuis plus de deux décennies l’objet d’une élaboration approfondie en tant que modèle de gouvernance du système de la République islamique. La présente étude, fondée sur une méthode descriptive et analytique, vise à examiner les lectures proposées par des chercheurs occidentaux dans le domaine de la politique et des sciences politiques — notamment au cours des deux dernières décennies — concernant la nature du régime de la République islamique, et à les analyser à la lumière de la conception de l’Ayatollah Khamenei. L’analyse des textes occidentaux, en particulier ceux rédigés durant la période d’élaboration de cette théorie par le Guide suprême de la Révolution, révèle une diversité d’approches quant à la nature et à la typologie du régime iranien, qu’on peut regrouper en trois catégories principales :1) approche qui qualifie le système politique iranien de théocratique ; 2) approche qui le considère comme une forme de théo-démocratie ; 3) approche qui le reconnaît comme un régime démocratique. Les résultats de l’étude révèlent que le critère d’évaluation adopté par ces chercheurs repose sur le modèle de la démocratie occidentale et ses caractéristiques idéales. Le premier groupe, en négligeant les réalités concrètes de la société iranienne, tend à ignorer l’aspect populaire du régime. Le second, bien qu’il reconnaisse le rôle de la volonté populaire, cherche à présenter les éléments démocratiques du système comme étant superficiels et purement symboliques. Le troisième point de vue, plus réaliste et rigoureux, tout en soulignant certaines difficultés, affirme explicitement le caractère démocratique du régime. |